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Article 13 : Jeudi 24 Fevrier

Jeudi est le départ de la grande épreuve Marathon qui relie Timerzif à Marrakech en 2 jours. Elle se décompose en deux parties : une partie de piste jusqu’à Zagora ; et de la route de Zagora à Marrakech, en passant par Agdz, Ouarzazate, et enfin le fameux col du Tichka. Les consignes de l’organisation étaient les suivantes : Pour les équipages dont la 4L était en assez bon état pour passer par la piste, ils devaient s’arrêter impérativement à la tombée de la nuit pour bivouaquer, et reprendre le périple à 6h le lendemain. Pour les équipages préférant passer par la route, et/ou dont la 4L ne pouvait pas supporter la piste (ces équipages ne seraient pas classés pour cette épreuve), ils devaient absolument ne pas dépasser Ouarzazate le jeudi. Nous avons décidé, choupette nous le permettant, d’emprunter la piste et de profiter de cette dernière épreuve au milieu du désert. Nous sommes donc parties avec nos deux compères facteurs vers 8h30, après le speech de l’organisation qui avait eu lieu exceptionnellement le matin à 8h compte tenu des arrivées tardives de la veille. Nous nous sommes donc élancées sur la piste, parmi sable et cailloux. Après quelques kilomètres nous avons perdu de vue nos coéquipiers, et pensant qu’ils étaient devant nous, nous avons accéléré l’allure. Nous nous sommes rendu compte à la (très courte) pause déjeuner qu’il étaient en fait 100 kilomètres derrière nous. Nous avons donc continué sur notre lancée. Nous sommes arrivées au niveau de « l’enfer des cailloux », la piste devenait de plus en plus difficile à pratiquer, et il fallait redoubler de vigilance pour ne pas abîmer la 4L. Le jour commençait à se coucher, et nous approchions du check point installé à Zagora par l’organisation. Nous avions dans la tête les consignes : « S’arrêter à la tombée de la nuit ». Autour de nous, des cailloux à perte de vue, et aucun endroit propice pour planter notre tente à l’horizon. Nous avons continué en compagnie de plusieurs équipages, dans l’objectif d’atteindre le check point et avoir l’assurance de dormir sur un sol praticable. Nous y sommes finalement arrivées, de justesse, au coucher du soleil. Fières de faire partie des 50 premières 4L à franchir l’arrivée de cette piste, nous avons sympathisé avec les équipages arrivés en même temps que nous. Déjà, les mécaniciens marocains se succédaient pour nous inciter à nous rendre dans leurs garages situés à Zagora, à quelques kilomètres. Une trentaine d’enfants approchaient du petit campement formé par les équipages déjà arrivés. Ils ont été une constante sur toute la durée de ce raid : Demandant gâteaux, T.shirt, cigarettes et parfois bières, ou vendant colliers, et autres objets fabriqués par leurs parents, ils étaient présents à chaque fois qu’une 4L s’arrêtait. Nous avons décidé, de suivre deux autres équipages qui avaient décidé de trouver un endroit tranquille pour passer la nuit. Après s’être perdu deux fois, nous avons décidé de rejoindre Zagora pour manger dans un petit restaurant- Hôtel. L’accueil du restaurateur, les prix dérisoires et la fatigue ont eu raison de notre envie de camper, et nous avons passé la nuit dans ce petit hôtel.